La journée internationale de la femme est une opportunité de réflexion relative à la condition de la femme notamment celle de ses droits. L’objectif de la célébration de cette journée est de permettre aux différents acteurs de la société de faire le point de la situation de la femme à des degrés divers, afin de l’améliorer.
Dans le cadre de la commémoration de cette journée du 08 mars, la rédaction du site web de l’Alliance pour la Promotion du Port de Lomé ( A2PL) donne la parole aux femmes qui dirigent les entreprises au sein du secteur maritime et portuaire de Lomé.
A cet effet, Madame SOME/HIEN Banonzala Victoire Marie, Représentante de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) au Togo nous livre ses impressions sur la situation des femmes.
Madame la Directrice Générale, Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Madame SOME/HIEN Banonzala Victoire Marie, Représentante de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) au Togo depuis le 12 mars 2016.Je suis titulaire d’un Master 2 en Gestion des ressources humaines, et je cumule à ce jour22 ans de service et d’investissement au profit du secteur privé burkinabè et communautaire. J’ai eu la chance dans mon parcours d’occuper plusieurs fonctions dont la plus révélatrice de mon potentiel managérial a été celle de Chef de Service Transit et Exploitations frontalières. A ce poste, j’ai étéen charge d’un package d’activités stratégiques pour la chaine de commerce extérieur du Burkina Fasocomme la gestion des imprimés douaniers concédés, l’organisation de la collecte des cotisations au fonds de garantie TRIE-CEDEAO, et l’organisation de l’activité de pesage public des cargaisons de marchandises à l’import comme à l’export.
Quel regard portez-vous sur l’évolution des femmes sur le plan professionnel au sein des instances de direction des entreprises de la place portuaire de Lomé ?
De ma petite observation depuis mon arrivée à ce poste de représentation au sein de la communauté portuaire de Lomé, je constate que les femmes accèdent de plus en plus à des postes de responsabilité et sont de plus en plus représentées dans les instances décisionnelles. Elles s’affirment de plus de plus et c’est tout à l’honneur de ces « amazones » de la place portuaire. C’est également de mon point de vue, le signe d’une évolution positive des mentalités et des politiques.
Vous arrive-t-il de rencontrer des obstacles dans votre environnement professionnel, relatifs à votre statut de femme ?
Les femmes, de façon générale, rencontrent toujours des obstacles liés à des pesanteurs socio-culturelles. Elles sont très souvent sous-estimées jusqu’à ce qu’elles fassent leurs preuves. Face à cette réalité, certaines baissent les bras et se fixent des limites imaginaires. D’autres par contre s’efforcent toujours de transformer ces supposés obstacles en défis à relever. Je peux dire sans risque de me tromper que j’appartiens à cette 2e catégorie.
Est-ce qu’il existe dans le secteur maritime et portuaire des métiers que vous souhaiteriez que les femmes exercent davantage ?
Avec la mondialisation des échanges, le secteur du transport et de la logistique offre de nombreuses opportunités aux entreprises du secteur en quête de compétences pointues dans la gestion des stocks, de la maintenance, la manutention, la location de véhicules, la gestion commerciale du transport et du transit, etc. Il existe aussi des métiers de la Marine qui s’ouvrent aux femmes et c’est avec plaisir que nous constatons que de plus en plus de femmes accèdentau grade de capitaine de navires, aux postes dans desinstances décisionnelles au niveaudes ports, dans les organisations féminines internationales (WIMA Togo, Réseau des Femmes Professionnelles Maritimes et Portuaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, etc.).Je ne perçois aucun métier dans le paysage portuaire, qu’une femme ne pourrait exercer pour peu qu’il y’ait de la volonté et de l’accompagnement.
Quels sont les conseils que vous donneriez aux femmes qui souhaitent réussir leurs carrières dans les domaines liés à la chaîne des transports et de la logistique ?
A ce propos, je crois que la clé de la réussite réside dans le travail acharné et la confiance en soi. Les femmes doiventnon seulement avoir une maîtrise des connaissances du métier mais aussi travailler à renforcer leurs capacités dans les domaines choisis pour ainsi bousculer les lignes et s’affirmer.
Avez-vous un mot de fin ?
Je voudrais pour finir adresser mes sincères remerciements aux autorités portuaires pour l’occasion qui m’est offerte departager ma modeste expérience à l’occasion de la commémoration de la journée internationale des droits de la femmeà traverscette plateforme d’échanges. Je souhaite une bonne fête à toutes les femmes particulièrement celles du secteur maritime et portuaire et une merveilleuse fête du 8 mars 2021.
Vive la femme et que prospère les échanges commerciaux via le Port Autonome de Lomé !